Asaniketan : la maison de l’espoir
Ferdinand Ditte
Rendons grâce pour son amour
Une page vient de se tourner, une page du grand livre de la solidarité et de l'amour.
En fermant les yeux, Ferdinand Ditte laisse derrière lui de nombreux héritiers, de nombreux enfants, et de nombreux adultes dont la vie a été bouleversée par ses convictions et par son énergie.
Jeune ingénieur, son premier logement lensois est une chambre du foyer des ingénieurs de la rue Gambetta. Son statut lui permet de rouler en 504. Très vite, il noue des contacts avec la Conférence Saint-Vincent de Paul. Très vite, ses confrères sont un peu débordés par son impatience quand il s'agit d'aider les plus pauvres. Finalement, il se sent plus proche de ceux qu'il aime en roulant dans une modeste Renault 5 et en vivant dans un appartement de la Zup. Il aide les parents de mille façons. Il fait le caté aux enfants. Combien de petits lensois ont-ils été baptisés grâce à lui ? Combien de familles ont retrouvé de la dignité et de la joie de vivre grâce à ses attentions ?
Sans doute parce que la pauvreté a mille visages, Ferdinand décide de créer une association laïque de solidarité orientée essentiellement vers le tiers-monde. Terre Plus humaine est née. Ses actions sont variées : exposition sur l'eau à la salle Richart, grande opération débarras, etc.
Un jour, Charbonnage de France l'envoie en mission en Inde, à Bombay. Le dimanche matin, il demande à un taxi de le conduire dans une église pour la messe dominicale. Ils passent devant plusieurs églises sans s'arrêter. Le chauffeur souhaite sans doute prolonger la course et la facture. Le sort a finalement choisi l'église Notre Dame des Sept Douleurs. Ferdinand a toujours été convaincu que la choix a été dicté non pas par le sort, mais par la Vierge Marie. Au sortir de la messe, il y avait une quête pour Saint-Vincent-de-Paul. A partir de ce moment-là, il oriente l'action de Terre Plus humaine exclusivement vers l'Inde. Il met au point un système de solidarité révolutionnaire pour l 'époque : l'aide par le travail et la prise en charge des indiens par eux mêmes. En Inde, il crée des ateliers, des cours du soir et des dispensaires à Bombay, Kavali et Pondicherry. Plus de 300 familles vivent grâce à l'action de l'association lensoise.
En France, il multiplie les expositions-ventes, les interventions dans les écoles, les collectes de vieux papier, etc. Faisant fi de la fatigue, des accidents de la vie ou de la maladie, il sillonne sans relâche les routes de la région, allant parfois jusque Paris ou la Bretagne. Avec une douceur qui le caractérise bien, il sait faire prendre conscience de la misère qui nous entoure.
En créant un réseau de solidarité en Inde et en France, il a aussi créé un réseau d'amitié solide. C'est un cadeau inestimable qui survivra longtemps après le départ de Ferdinand.
Nous sommes réunis à Saint-Léger pour prier. Il est certainement inutile de prier pour l'âme de Ferdinand. Elle est maintenant entre les mains de saint Vincent, de Frédérique Ozanam et de mère Teresa. Nous allons donc rendre grâce pour les vies qu'il a bouleversées, pour les convictions humanistes qu'il a inculquées, et tout simplement pour l'amour dont il a été généreux toute sa vie.
Jean Capelain
Rendons grâce pour son amour
Une page vient de se tourner, une page du grand livre de la solidarité et de l'amour.
En fermant les yeux, Ferdinand Ditte laisse derrière lui de nombreux héritiers, de nombreux enfants, et de nombreux adultes dont la vie a été bouleversée par ses convictions et par son énergie.
Jeune ingénieur, son premier logement lensois est une chambre du foyer des ingénieurs de la rue Gambetta. Son statut lui permet de rouler en 504. Très vite, il noue des contacts avec la Conférence Saint-
Sans doute parce que la pauvreté a mille visages, Ferdinand décide de créer une association laïque de solidarité orientée essentiellement vers le tiers-
Un jour, Charbonnage de France l'envoie en mission en Inde, à Bombay. Le dimanche matin, il demande à un taxi de le conduire dans une église pour la messe dominicale. Ils passent devant plusieurs églises sans s'arrêter. Le chauffeur souhaite sans doute prolonger la course et la facture. Le sort a finalement choisi l'église Notre Dame des Sept Douleurs. Ferdinand a toujours été convaincu que la choix a été dicté non pas par le sort, mais par la Vierge Marie. Au sortir de la messe, il y avait une quête pour Saint-
En France, il multiplie les expositions-
En créant un réseau de solidarité en Inde et en France, il a aussi créé un réseau d'amitié solide. C'est un cadeau inestimable qui survivra longtemps après le départ de Ferdinand.
Nous sommes réunis à Saint-
Jean Capelain
· Il ne faudra pas oublier le travail de Ferdinand Ditte
- La Voix du Nord
mercredi 09.09.2009, 04:46
Ferdinand Ditte venait souvent dans nos locaux.
Ferdinand Ditte venait souvent dans nos locaux.
| DISPARITION |
Ses amis de toujours doivent être tristes. Ferdinand Ditte est décédé dans sa 78e année. Il était le créateur de l'association « Une terre plus humaine ».
On voyait une fois l'an sa longue silhouette débouler dans nos bureaux. Il s'agissait pour lui de faire un peu de promo pour son association « Une terre plus humaine » à l'occasion des ventes de produits fabriqués en Inde par des coopératives qu'il avait contribué à créer. Avec l'argent récolté, il réinvestissait là-
Y. P.
Ferdinand DITTE, président fondateur de "Terre plus humaine" est décédé le 7 septembre 2009. Son charisme et son dévouement ont solidement marqué le développement d'ASANIKETAN.