Asaniketan : la maison de l’espoir
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Preuve d’un début d’intégration réussie, les habitants leur prêtent une maison dans le village: une partie constitue leur logement, et l’autre une extension où elles placent leur dispensaire.

Le premier projet, “Community of Health and Development” est lancé: il consiste en un suivi de l’enfant dès sa naissance jusqu’à l’âge de cinq ans, ainsi qu’en l’organisation d’une assistance et de soins aux femmes enceintes.

Les Sœurs obtiennent un terrain à l’entrée du village, et leur Institute construisit un maison pour elles.   En 1978, ce terrain se verra doter, avec l’aide de Miserior un Health Center, petit hôpital de dix lits.

Les origines d'Asaniketan
La maison des Sœurs à Kavali
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Elles sont également averties: l’intégration de Sœurs chrétiennes dans un village hindou ne sera pas facile. Elles sont donc fortement enjointes à quitter le village une fois leur mission terminée. Mais les Sœurs préfèrent agir sur la longue durée, et oeuvrer d’une manière moins éphémère. De surcroît, leur but va bien au-delà de la simple assistance: elles veulent vivre avec les gens, apprendre à les connaître.

Finalement, leurs requêtes trouvent un écho auprès de l’évêque qui dirige leur mission. Il accepte de les laisser rester à Kavali, et après six mois de présence et de contact avec les autorités indiennes de Kavali, les Sœurs partent pour Tallapalem, et s’immergent encore plus dans les villages de coolies. Là encore, tout est à bâtir : hôpital, maternité…

Dans un village comme dans l’autre, la tâche qui se dresse devant les Sœurs est colossale. D’autant plus qu’elles arrivent au beau milieu d’un climat social troublé, voire violent: en 1968, le meurtre d’un Reddy (membre d’une très haute caste) par les Naxalites a déclenché haines et passions.

L’objectif des Sœurs est donc double: apporter de l’aide et de la dignité aux habitants, et ramener la paix dans les villages, où les castes sont profondément enracinées.

L’association Asaniketan, est née en 1970, année de l’arrivé e des Sœurs des Missions Etrangères en Andhra Pradesh à Kavali , et à Tallapalem. à quelques kilomètres

Soeur Madeleine, toujours présente et active, ainsi que deux autres Sœurs, aujourd’hui parties, initient le mouvement au mois de juillet 1970.

A Kavali et Tallapalem, tout est à construire: aucune infrastructure n’est disponible (hôpital, dispensaire, et même logement pour les Sœurs) pour leur permettre de prodiguer des soins et de mener à terme leurs projets.

A l’époque, on leur suggère d’aider la population dans le mesure de leurs moyens, puis de quitter les villages et de continuer ailleurs…

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En 1972, alors que l’installation à Kavali et à Tallapalem prend forme, les Sœurs peuvent se répartir les tâches et les responsabilités entre les deux villages.

Puis, tout s’enchaîne: une clinique mobile est mise en place avec la collaboration du Collège de Kavali, qui s’engage à recruter un médecin.

Le Dr. Ramana Reddy est alors en charge de 40 villages, notamment ceux des pêcheurs, qu’il visite toutes les semaines avec assiduité et dévouement, assurant ainsi un suivi durable et une bonne connaissance de la population.

 

C’est également au cours de cette année qu’à la suite de la visite d’un slum de Kavali, les Sœurs décident de venir en aide aux femmes pauvres, abandonnées ou veuves, en fondant un cours de couture qui évolue très vite en apprentissage de l’art du Kalamkari, sous l’impulsion d’un vieil artiste.

 

En 1973, le contrôle et le soin de la lèpre, se mettent en place dans les deux villages, ainsi que dans 18 autres environnant, couvrant ainsi une population de 12,000 habitants.

C’est au cours de cette année que l’Oeuvre du Père Damien de Belgique accepte de prendre totalement en charge les projets développés à Kavali et Tallapalem. Ainsi, c’est cette Fondation qui se charge, entre autres, de l’entretien de la Jeep, de la distribution de salaires entre le personnel d’Asaniketan, et de fournir les médicaments nécessaires.

 

A force de patience et de solidarité, les Sœurs sont finalement acceptées et aimées au sein du village. Et il ne saurait en être autrement: elles ont en effet apporté aux villageois ce dont ils avaient le plus besoin: des terres (en faisant des concessions avec les propriétaires terriens), la connaissance et la maîtrise de l’agriculture (grâce à l’association française Pour Une Terre Plus Humaine, des projets d’irrigation ont été mis en place), des infrastructures viables (routes, puits-foret, moyens de transport)… et tout ceci avec l’aide de Ramu, leur compagnon de route depuis 27 ans , de Ferdinand et de Joël, deux amis français qui se sont beaucoup impliqués dams les projets liés à l’agriculture, et enfin des Sœurs Christ Rani, Christina, Stella et Dorothy, qui ont récemment rejoint Asaniketan.

 

Les villages de pêcheurs après le tsunami sont approvisionnés en bateaux et filets de pêche.

 

La nourriture et les produits de première nécessité ne font pas non plus défaut (ventre affamé n’a point d’oreille…):  tous les mois, une distribution de céréales, riz, huile et même de spiruline est organisée.

 

Ainsi, depuis ce moment, l’autogestion des villageois est presque totale. Ayant une terre à cultiver, une occupation honorable, une vraie profession, ils ont repris goût à la vie. Grâce aux projets mis en place par les Sœurs, les villages du secteur de Tallapalem sont développés, autonomes et des campagnes de prévention contre le Sida sont régulièrement menées. On essaie d’intéresser les étudiants de Kavali au travail social.

 

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Désormais, la paix est revenue dans le village (car les habitants ont une terre et un travail); “Nous avons enlevé la haine de leurs coeurs”, dit même Soeur Madeleine. Et maintenant, toujours avec foi et dévouement, les Sœurs songent à partir aider d’autres villages

 

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© Asaniketan 2009 : tous droits de reproduction strictement réservés

L’ équipe du  Health Center jouxtant le logement des Sœurs
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